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Affichage des articles associés au libellé Sciences politiques

La France nouvelle (1868) — Le gaullisme au XIXe siècle ?

S’il est bien une chose que l’on ne saurait contester au XIXe siècle français, c’est qu’il fut copieusement rempli. Politiquement, artistiquement, il y en a pour tous les goûts. Tandis que la grande Révolution y résonne toujours et que ses échos s’appellent droit de vote, parlementarisme et libéralisme, une autre révolution, industrielle celle-là, apporte le chemin de fer et les barricades.

Les élections russes de 1996 : oligarques, manipulation et maladie

La fin justifie-t-elle les moyens ? Sans avoir la prétention de répondre à cette question, ces quelques lignes cherchent simplement à apporter une pierre méconnue à l'édifice.

Les frontières contemporaines de la France métropolitaine, 1789 – 1947 (Introduction)

Chacun d’entre nous, pour peu qu’il ait grandi en France, connaît la carte de notre pays. Chacun d’entre nous saurait reconnaître cette carte parmi d’autres. La France, c’est une forme. C’est cette image particulière que l’on arrive à projeter mentalement dans notre pensée à force de l’avoir vue et revue ; c’est « l’hexagone » dont, sans repères visuels, on saurait presque reproduire nous-mêmes le tracé.

Cent ans après ou l'An 2000 (1888)

Alors étudiant en deuxième année, l'une de nos professeures nous confia un jour la réalisation d'un devoir original : celui d'écrire une utopie. Après quelques premières tentatives où je sombrai dans un lyrisme navrant, je découvris à mes dépens que l’utopie, loin d’être un simple exercice d’imagination débridée, obéissait à des règles précises. On peut certes inventer n’importe quel futur, mais ces futurs, eux, ne s’inventent pas n’importe comment. C'est dans l'apprentissage de cet art, pour lequel je suis encore un parfait novice soyons honnêtes, que je découvris Cent ans après ou l'an 2000. Ce livre résonna alors en moi bien au-delà du simple cadre académique.

Louis XI : méconnu machiavélien

Un nez crochu trônant au centre d’un visage cireux, une silhouette voûtée et tordue sur elle-même, d’où jaillit un regard perçant, empreint de malignité. Tel apparaît Louis XI (1461-1483), roi de France, scrutant d’un œil impitoyable une minuscule cage de fer où dépérit un cardinal, justement châtié pour avoir osé s’opposer à la royale volonté.  Avec les grandes figures de l’Histoire, l’imagerie populaire est parfois tendre, parfois dure mais jamais juste.  Louis XI a fait les frais d’une Histoire écrite par ses ennemis, les impitoyables chroniqueurs bourguignons. Qui est le pire : le dessinateur ou le dessiné ?

Liberté ou manipulation, qui règne aujourd’hui ? L’exemple de la pensée de Bernays

Edouard Bernays, figure emblématique de la propagande moderne, développe dans Propaganda (1928) l’idée que la démocratie repose non sur la souveraineté du peuple, mais sur l’art subtil de l’influence exercée par une élite éclairée. En exploitant les ressorts psychologiques des foules et en façonnant habilement leurs désirs, il démontre que la domination la plus efficace n’est pas celle qui s’impose par la force, mais celle qui s’insinue dans les esprits sous les atours de la liberté. En d'autres termes : le pouvoir véritable est celui qui se dissimule, qui s’ancre dans les esprits au point que chacun en épouse les règles, les croyant siennes. Edouard Bernays (1891-1995), publicitaire et conseiller en relations publiques américain, est considéré comme le père de la propagande politique et industrielle moderne. Une paternité qui lui vaudra l'humble et cynique surnom de « Machiavel du XXe siècle ». C'est dans son livre publié en 1928 Propaganda qu'il expose tout so...